Blog Details

Repenser l’évitement pathologique des demandes (PDA)

Une mère est récemment venue consulter pour son fils de 12 ans.

« Chaque jour ressemble à un combat. Il résiste à tout ce que je demande, même les petites choses. Ses frères et sœurs coopèrent, mais lui refuse sans cesse. J’ai lu au sujet du PDA et je suis persuadée qu’il en souffre. »

Qu’est-ce que le PDA ?

Le terme a été introduit dans les années 1980 par la psychologue britannique Elizabeth Newson, qui a décrit un sous-groupe d’enfants autistes présentant une résistance extrême aux demandes quotidiennes.

Diffusion et réseaux sociaux

Bien que le PDA ne soit pas une entité diagnostique officielle, il a gagné en popularité après 2010 grâce aux réseaux sociaux et aux groupes de parents. Des pratiques comme le “low-demand parenting” se sont développées malgré l’absence de validation scientifique.

Débats et controverses

Les recherches existantes sont limitées et biaisées. Le concept s’est élargi à d’autres diagnostics (TDAH, TOP, dépression). Certains attribuent l’évitement à l’anxiété, d’autres à la rigidité cognitive ou à des traits de tempérament. Mon expérience clinique suggère que l’anxiété est souvent une conséquence des conflits répétés plutôt qu’une cause primaire.

Approches thérapeutiques

Les comportements d’opposition sont connus depuis longtemps et traités par des interventions validées. En revanche, l’approche « peu de demandes » n’a pas encore de fondement empirique. Les interventions efficaces doivent aider l’enfant à tolérer progressivement l’incertitude et le contrôle externe.

Conclusion

Qu’on parle de PDA ou d’opposition, l’important est d’apporter aux familles des solutions concrètes, basées sur la science, afin d’aider ces enfants à mieux s’adapter à la vie quotidienne.