Une nouvelle approche pour traiter l’anxiété chez les enfants

L’anxiété infantile est en augmentation constante, et de nombreux parents cherchent à protéger davantage leurs enfants. Pourtant, les recherches récentes suggèrent que cette surprotection parentale pourrait aggraver le problème.
Les chiffres sont inquiétants : un adolescent sur cinq présente des symptômes d’anxiété. Malgré un accès élargi à la psychothérapie, les résultats restent limités, notamment lorsque la thérapie se concentre trop sur les émotions et la rumination.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC), et plus précisément l’exposition graduelle, reste le traitement de référence. Mais peu de thérapeutes l’appliquent réellement, surtout chez les enfants, par crainte de les mettre dans une situation inconfortable.
Le psychologue clinicien Camilo Ortiz, de l’Université de Long Island, propose une méthode alternative : la thérapie de l’indépendance. Plutôt que de confronter directement les peurs, l’enfant réalise chaque jour une activité seule — prendre le bus, cuisiner, se rendre chez un ami.
Ces activités constituent des « expositions cachées » qui réduisent naturellement l’anxiété et renforcent la confiance. Les études montrent des résultats rapides, souvent en moins de deux semaines.
Comme le souligne Ortiz, les enfants n’ont pas besoin d’un environnement parfait, mais d’occasions réelles d’apprendre à gérer la vie. La résilience naît de l’expérience, pas de la protection excessive.