condamnation pour actes indignes ou même criminels, généralement non soumis à pardon et nécessitant une punition sévère. Le plus souvent, les idées délirantes de se blâmer sont associées à des symptômes dépressifs et s’accompagnent d’un risque accru de suicide. Les patients ayant des délires d’auto-accusation croient qu’à l’avenir ils feront face à des punitions, des représailles pour leurs erreurs ou simplement des difficultés importantes dans la vie. Dans certains cas, des patients ayant vécu de telles expériences commettent ce qu’on appelle des « suicides prolongés » – ils cherchent à se tuer non seulement eux-mêmes, mais aussi leurs proches afin de « les protéger de la souffrance ». Cas particuliers de délires d’auto-accusation : 1) Culpabilité – la croyance du patient que ses actions ou inactions ont causé certains événements négatifs. Un sens proche est le délire du péché – l’attribution de divers péchés à soi-même ;
2) Auto-dégradation – la conviction du patient de sa propre insignifiance (physique, mentale ou morale) ;
3) Appauvrissement (ruine) – la conviction que le patient et sa famille sont imminents ou ont déjà perdu leur valeur matérielle, avec la conviction qu’ils « resteront dans la rue » ou « mourront de faim » ;
4) Dysmorphomanie – délires d’imperfection physique, de déformations ;
5) Hypocondriaque – délires de la maladie.