Blog Details

Ghosting ou rejet : lequel fait le plus mal?

Presque toute personne ayant déjà vécu un ghosting sait combien il est troublant de voir quelqu’un disparaître sans explication. Bien que des études aient montré que le ghosting entraîne des émotions négatives, la plupart reposaient sur des souvenirs d’expériences passées, parfois déformés par le temps.

Une nouvelle étude expérimentale

Une recherche récente intitulée The Phantom Pain of Ghosting (Telari et al., 2025), publiée dans la revue Computers in Human Behavior, a adopté une approche innovante. Les chercheurs de l’Université de Milan-Bicocca ont créé des situations réelles dans lesquelles les volontaires étaient soit ghostés, soit rejetés.

Dans la première expérience, 46 participants échangeaient quotidiennement avec un interlocuteur (en réalité un assistant). Le quatrième jour :

  • Ghosting : l’assistant cessait toute réponse.
  • Rejet : l’assistant déclarait ne pas vouloir continuer puis arrêtait.
  • Contrôle : la conversation continuait normalement.

Une seconde expérience plus longue (9 jours) confirma ces résultats.

Résultats principaux

Ghosting et rejet ont tous deux réduit la satisfaction relationnelle et accru les sentiments d’exclusion. Cependant, la confusion a persisté beaucoup plus longtemps après un ghosting, alors qu’elle disparaissait rapidement après un rejet clair.

Conclusion

Selon les chercheurs, le ghosting est plus nocif que le rejet. Le rejet apporte une clôture, même douloureuse, tandis que le ghosting laisse une incertitude persistante, prolongeant la souffrance émotionnelle.